The Black Mantis Project : présentation

The Black Mantis Project existe depuis 7 ans ! Et en 7 ans, le projet a beaucoup évolué. Parti d’un duo entièrement électronique, après plusieurs expérimentations de line-up (jusqu’à 6 gaillards!), le projet se présente aujourd’hui sous une forme simple et efficace: le trio.

Rencontre avec 3 artistes, à la croisée des mondes.

 

 

Sandro officie au mandole algérien et à la pipa chinoise au sein de Black Mantis Project. Passionné par la musique et son infini potentiel il s’essaye à de nombreux instruments, se plonge dans le son et le travail de production, et voyage du métal au jazz et de l’électro au flamenco. Depuis quelques années maintenant il se passionne pour les musiques traditionnelles et leur culture d’origine. Technicien son du groupe Zone d’Expression Populaire et musicien au coté du chanteur Alee il a l’occasion de côtoyer de talentueux musiciens d’origines arabes qui lui permettent de se perfectionner au mandole. Cela inscrira définitivement chez lui l’amour des instruments à cordes anciens et des modes musicaux venus d’ailleurs.

Steeve : C’est en sillonnant la scène underground lilloise depuis le début des années 2000 que Steeve (aka Neotron) se taille une réputation de Beatmaker au son corrosif. Pour créer sa propre identité sonore, il puise dans de multiples influences et propose un son lourd aux puissantes bass-lines. En constante évolution, il explore les différentes sphères de la Bass-music, collabore avec de nombreux artistes et apporte aujourd’hui son savoir-faire au projet Black Mantis.

Charles : Après avoir expérimenté divers instruments notamment la basse, Charles découvre la drum’n’bass en 2001 et se met aux platines sous le pseudo « Blackwizard » pour ensuite passer à la production de tracks orientées d’n’b et electro. En découlera la sortie d’un single sur NBA 2K9 et une collaboration avec Jamalski. L’envie d’explorer un projet hybride instrumental aux sonorités du monde le poussera à rencontrer en 2009 le sound designer Joachim Neuville (aka Swag Mantis) pour créer ensemble The Black Mantis Project. A l’origine aux commandes de l’électronique, il prendra la basse au sein du projet en 2011. Passionné de musique et de culture indiennes, c’est au cours de ses voyages dans ce vaste pays qu’il s’initiera au Sitar et à la Flute, pour les intégrer pleinement au projet Black Mantis en 2014. Il est également bassiste du groupe de métal HAST.

The Black Mantis Project sort son LP "Tetrakys"
Le trio Lillois sort « Tetrakys », son LP

 

Un son aux confins de l’électro et de la musique traditionnelle du monde

Aujourd’hui, The Black Mantis Project délivre un set instrumental puissant et métissé. C’est un mélange original entre dubstep et instruments traditionnels orientaux.

Sur des rythmes numériques, Black Mantis fait danser les sonorités orientales de la mandole, les vibrations de la pipa chinoise et les mélodies indiennes du sitar et de la flûte bansuri. Dans cette rencontre des opposés, le groupe fait naître une musique résolument singulière, à la fois contemplative et dansante, traditionnelle et futuriste.

Brassage d’influences et d’énergies, le projet prend toute sa dimension sur scène et dans le partage.

« Definitely got a clear vibe… what I like about it is it could easily be a sampley vibey album which gets lost in the world… but you have these melodies, which make it more memorable, and each track has its vibe. Tetraktys is definitely unique I think. I have not heard much stuff that actually brings all these Eastern influences boldly into dubstep. » Shri Sriram (Badmarsh & Shri)

TetrakysTetraktys, un « album unique » selon Shri Sriram (Badmarsh & Shri)

Premier LP du Black Mantis Project, Tetraktys dévoile des sonorités uniques hors des cadres et des codes. Le trio lillois affiche son ambition : nous emmener dans un univers singulier fait de contrastes – faisant cohabiter l’electro-dub et les musiques traditionnelles du monde – 10 titres en lévitation entre l’efficacité dance-floor du monde digital et l’univers de la narration cinématique.

La tetraktys, symbole pythagoricien par excellence, évoque la structure parfaite de l’univers à travers ses composantes élémentaires, alchimiques et duelles.
Ainsi les compositions évoquent tour à tour le feu, l’eau, la terre, le souffre, le yin et le yang, et nous font voyager à travers la richesse des spectres mélodiques des traditions musicales millénaires, soutenues par une base électronique résolument moderne, mariant la danse du corps au voyage de l’esprit. La pochette a été réalisée par le designer Vincent Filipiak.

Chez BOUKACHUK, on a eu l’occasion d’écouter ce LP. Pas évident de décrire l’extrême technicité de chaque morceau. Tablas indiennes, flûte, rythmiques dub, drum&bass ou dancefloor… Chaque piste est l’occasion d’un voyage mental, de la création d’une atmosphère positive, ou à l’inverse très sombre et pluvieuse… En bref, on a pris un pied monumental à écouter cet album, et on a hâte d’assister à la release party, le 2 mars prochain au Biplan à Lille.

Une cagnotte Ulule pour produire l’album

Le groupe a lancé une cagnotte Ulule. Indépendants dans leur démarche, les trois membres du groupe ont choisi de produire eux-même leur prochain LP, Tetrakys, et de faire appel à leur communauté via une cagnotte Ulule. The Black Mantis Project propose ainsi, et c’est plutôt classique sur ce type de plateforme, des packs avec l’album, des goodies… et, fait plus rare et très sympa à nos yeux, une initiation aux instruments traditionnels qui le composent. L’occasion de s’essayer à la musique indienne, algérienne, chinoise ou à la musique électronique.

The Black Mantis Project : site web / Facebook

Release party : jeudi 2 mars à 20h au Biplan, rue Colbert à Lille (5€)

Crédits photo : Julien Carlier
Artwork : Vincent Filipiak