Tout le monde le sait. Tu l’as peut-être même déjà vécu… En effet, c’est parfois la honte de dire que tu viens des « Hauts de France », alias l’une des régions les plus pauvres de France. N’empêche ! Notre région a beaucoup de points positifs, si l’on décide de se pencher un peu sur la question.

  • On se moque complètement des clichés véhiculés sur nous

    On a tout eu : de Dany Boon aux Ch’tis sur W9, en passant par les Deschiens ou encore la banderole de la honte. Tous les thèmes sont possibles : consanguinité, alcoolisme notoire, passé ouvrier encore bien ancré dans les mentalités, taux de chômage record, amour du tuning automobile, prénoms de séries américaines (Jean-Jordan, Pierre-Brandon, si vous nous lisez…).

    Allez-y, vannez-nous ! Les derniers nordistes à être restés sur place (il en reste quelques-uns… sont forcément dotés d’un sens de l’auto-dérision à toute épreuve. Et c’est pas tonton, qui est aussi mon papa, qui dira le contraire. Enfin là il peut pas, il est au bistrot. Comme il fait toujours quand il sort de prison.

  • On peut faire du speed-sail le matin sur la Côte d’Opale, et du ski l’après-midi (rep à ça, les Alpes Maritimes)

    Char à voile, kite surf, speed-sail, cerf volant… La Côte d’Opale offre un terrain de jeu gigantesque et accessible toute l’année ! Evitez quand même les périodes de grand vent, vous pourriez vous retrouver de l’autre côté de la Manche, où la bière est plate et nettement plus chère qu’à Malo ou à Boulogne sur mer ! Pour le ski, ce sera un peu moins sexy qu’à Isola2000 et moins typique qu’à Courchevel (pardon, à « Courche »), vous n’y boirez pas de vin chaud en haut des pistes et ne mangerez pas de fondue avec un moniteur de 65 ans – à l’accent savoyard – gaulé comme un triathlète russe, mais vous aurez quand même largement de quoi vous éclater à Loisinor (Noeux-les-Mines) avec sa piste en plein air. Même principe, mais cette fois-ci en intérieur, ICE Mountain à Comines (Belgique) propose aussi une piste de ski (ou de snowboard) pour pratiquer avant les vacances à Courchevel (« COURCH »!).

  • La bière fait partie du patrimoine local

    Plus d’une trentaine de brasseurs et une centaine de bières ! Pas étonnant que la bière soit la boisson préférée des nordistes. Si on ajoute les bières brassées par nos amis picards et belges, ça vous laisse de quoi préparer les longues soirées d’hiver, et de sélectionner les meilleures bières pour vos potes de passage (poke les parisiens et leurs demis de Stella à 10€). Attention quand même, les bières brassées dans la région sont plutôt fortes (entre 5 et 10°), donc allez-y doucement sur l’Épinette ou l’Anosteké saison. Je déconne, allez-y à fond ! Mais modérez-vous. Ou prenez un Uber. Ah et puis démerdez-vous !

  • La Belgique est toute proche

    Que ce soit pour aller chercher des clopes pralines le dimanche après-midi quand tous les commerces français sont fermés, pour faire la teuf jusque l’aube, pour débarquer à 72 dans un estaminet sans avoir réservé ou simplement pour flâner à Gand le temps d’une journée… C’est quand même super cool d’avoir des voisins comme les belges.

  • On a presque autant de fromages que d’habitants (oui bon, à peu près)

    Il n’y a pas que le Maroilles et la boulette d’Avesnes dans la vie ! La région comptabilise environ 200 spécialités fromagères. Pas toutes à déguster au petit déjeuner, par contre. Oh, remarque, avec un café un peu serré…

  • C’est une région très jeune !

    L’avantage d’avoir un taux de mortalité aussi élevé (merci tabac, merci alcool, merci gras), c’est qu’on laisse le champ libre aux jeunes. Bon, je suis de mauvaise foi. Grâce à des facultés dernier cri, des écoles prestigieuses, la région draine pas mal d’étudiants. Et puis ce sera toujours plus facile de trouver / financer un T1 pourri à Fives que dans le 5ème arrondissement à Paris ou qu’à Bordeaux !

  • L’accent, c’est pas pour tout le monde (ouf)

    Non, tous les ch’tis n’ont pas l’accent. C’est un truc de « non-provincial » que d’intégrer ça. On a juste mis en place une stratégie depuis 50 ans, qui consiste à rendre visibles nos seules personnalités dotées d’un accent horrible. Pour que les parisiens nous laissent en paix. Visiblement, ça fonctionne plutôt bien, puisque nos copains marseillais, corses, alsaciens, bretons et basques ont adopté la même technique de ouf. Bisous les parisiens, on vous aime, même si vous nous prenez tous pour des malades !

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